Les socialistes sont les grands vainqueurs du scrutin électoral de dimanche. Avec plus de 41% des voix leur victoire est incontestable. Ils obtiennent la majorité absolue qu'ils n'avaient pas précédemment et en toute logique le premier ministre sortant António Costa devrait être amené à former le nouveau gouvernement.
Une victoire de l'humilité a tenu à dire Costa qui avait appelé la majorité absolue de ses vœux et a mené une campagne électorale tambour battant. Alors qu'il était favori en début de la campagne électorale, António Costa a peu à peu été rattrapé par son principal rival, Rui Rio, le dirigeant du parti social démocrate, principale force d'opposition de droite.
Mais le report des voix et le vote utile a été favorable aux socialistes. La gauche radicale en pâtit, elle s'effondre comme groupe parlementaire. Le parti communiste et le bloc de gauche avaient refusé de soutenir Costa et son projet de loi de finance à l'automne dernier, entraînant la chute de son gouvernement.
Chega devient troisième force politique du pays
Le parti socialiste et son leader António Costa sortent renforcés de la bataille électorale, après deux années d'une législature essentiellement consacrée à la lutte contre la pandémie Covid. Une lutte plutôt bien menée mais qui a vidé les caisses de l'état et a miné le moral des Portugais.
Leur mécontentement se traduit par un vote en faveur de l'extrême droite, représentée par le Chega. D'un député auparavant ce parti a fait élire onze élus, et devient troisième force politique du pays. André Ventura, son leader, a promis de donner de la voix dans l'hémicycle.